Jean-Baptiste L’Ouvreleul

par Patrick CABANEL,
auteur de la réédition par les Presses du Languedoc du "Fanatisme renouvelé"

1652 (1er août) : baptême à Mende de J.-B. L'Ouvreleul, fils d'autre Jean-Baptiste, marchand, et de Louise Laurans

années 1660-1670 : études au collège de Mende, dirigé par les Pères doctrinaires, puis entrée dans cette congrégation enseignante

années 1680-1690 : prêtre-enseignant au collège de Brive, puis (peut-être) de Nîmes, puis de Mende

1691 : recteur du collège de Tarascon

1699 (novembre) : prêche une mission à Saint-Germain-de-Calberte
(décembre) : est mis en possession de la cure de Saint-Germain-de-Calberte

1700 (mois indéterminé) : mène à bien une visite générale de sa paroisse
(octobre) : contrat entre L'Ouvreleul et les doctrinaires de Mende : il se réserve la possession de la cure de Saint-Germain, et à sa démission sera reçu à vie parmi les doctrinaires de Mende

1702 (début de l'année) : apprend qu'une conjuration se trame contre l'abbé du Chaila, qu'il avertit en vain
(avril) : églises désertes pour les fêtes de Pâques
(26 juillet) : préside les funérailles de l'abbé du Chaila à Saint-Germain, avant de fuir à Saint-Jean-du-Gard (jusqu'au 29)
(août) : est accueilli pendant une semaine au fort d'Alès, avant son retour à Saint-Germain
(26 août) : écrit sa première relation de la mort de l'abbé du Chaila, datée de Mende (publiée dans la Semaine religieuse de Mende, 1901, p. 564-567)
(9 septembre) : apprend l'entrée des camisards au Collet-de-Dèze
(septembre-octobre) : cherche à gagner Mende, mais rebrousse chemin après avoir aperçu les camisards : se réfugie à Alès ; puis à Mende, via le versant nort du Mont Lozère
(8 novembre) : démissionne de la cure de Saint-Germain, où le P. Malafosse le remplace le 20 ; recteur du collège-séminaire de Mende (succède au même Malafosse)
(début de l'hiver) : témoin des travaux de fortification à Mende, où l'on redoute une surprise des camisards

1703 : séjourne à Mende et entame la rédaction du Fanatisme renouvelé, à la demande de l'évêque, Mgr de Baudry de Piencourt, auquel il dédie le volume
(début avril) : convertit au catholicisme le camisard Pierre-Jean Verdier, rompu le 4 avril à Mende
(début mai) : échoue à convertir au catholicisme Jacques Pontier, pendu le 17 mai à Mende
(mai) : achève la rédaction du Fanatisme renouvelé (avec le récit du combat de la Tour de Billot, le 30 avril) et le confie à l'éditeur Hénault (Toulouse).
(courant de l'année) : publication du Fanatisme renouvelé (Toulouse, Hénault, 6 + 154 p. )
(id.) : seconde édition du Fanatisme renouvelé (Toulouse, Hénault, 6 + 148 p.)

1704 (début de l'année ?)-1705 : séjourne à Avignon, dans la résidence des Doctrinaires
(courant de l'année) : troisième édition du Fanatisme renouvelé (Toulouse, Hénault, 6 + 162 p., avec une lettre de l'évêque de Nîmes en addition, d'après un tirage daté du 19 mai)
(courant de l'année) : quatrième édition du Fanatisme renouvelé, qualifiée désormais de tome I (Avignon, Chastanier, 10 + 218 + 14 p.)
(fin de l'année) : cinquième édition du Fanatisme renouvelé, présentée en "Divisée en trois tomes" (Avignon, Chastanier, 10 + 218 + 14 p. ; 12 + 233 + 15 p. ; 12 + 223 + 13 p.) ; le récit s'achève avec des redditions de camisards, fin octobre 1704

1705 (automne) : entame la rédaction d'une suite au Fanatisme renouvelé ; mène son récit jusqu'en février 1706

1706 : recteur de la résidence des Doctrinaires à Aix-en-Provence
(courant de l'année) : publication de L'Obstination confondue, ou suite du Fanatisme renouvelé (Avignon, Chastanier, 16 + 168 + 24 p.)

1707 : traduction anglaise, sous le titre : [L'Ouvreleul] Fanaticism revived ; or The enthusiams of the Camisars. Their pretended revelations, false prophecies and hypocritical behaviour…with the many villanies committed by them under colour of religion, in the Sevennes, and parts adjacent… Collected from the original letters of the Marechals de Montrevel and Villars…and from the information of eye witness. Translated from the second edition of the French, Londres, J. Woodward, in-12°, 214 p .

1709 : autre édition anglaise, sous le titre : [L'Ouvreleul] The history of the French prophets. Their pretended revelations, false prophecies and hypocritical behaviour, on that account ; with the many bloody murders, barbarous desolations by burning, horrid sacriledges, and other villanies committed by them, under colour of religion, in the Sevennes, and parts adjacent ; deliver'd monthly as they happened from the beginning of that rebellion, till the total suppression thereof, Londres, Bettesworth, 1709, 214 p .
autre édition anglaise (traduction résumée des 3 premiers volumes), sous le titre : [L'Ouvreleul] The History of the Rise and Downfal of the Camisars : Giving an Account ot their false Pretences to Prophecy and Inspiration, Their brutish Carnality, their many bloody and inhuman Murders and Massacres of Persons of all Ages, Sexes and Conditions, and their horrid devastations of Towns and Villages by Fire. Collected from Original Lettres, ant the Testimony of Ey-witnesses, Londres, Printed for the Booksellers of London and Westminster, 1709
dans sa Suite de l'Histoire du Fanatisme de notre temps où l'on voit les derniers troubles des Cévennes, l'auteur, Brueys, discrédite le Fanatisme renouvelé, "ouvrage d'un bon curé, qui a écrit avec plus de zèle que de capacité" ("Préface", Montpellier, Martel, 1709, p. aij)

1710 : [L'Ouvreleul], Lettre de l'autheur du Fanatisme renouvelle, à M. Brueys de Montpelier, 8 p. (datée du 2 mai 1710)

années 1710 : retour à Mende, comme directeur et professeur de théologie morale au collège-séminaire des Doctrinaires

1713 : publie La Vie de la Révérende Mère Marie-Marguerite du Villars Première religieuse et première supérieure du premier monastère de l'Ordre du Verbe Incarné, Avignon, 242 p .
dans le 3e tome de son Histoire du fanatisme de notre temps… (Montpellier, Martel), Brueys fait amende honorable à l'égard de L'Ouvreleul ("Avertissement", p. 6)

1723 : invité par Moure du Villaret, subdélégué à Mende de l'intendant du Languedoc, à rédiger un mémoire sur l'histoire du Gévaudan, pour servir au Dictionnaire Universel de la France Ancienne et Moderne, de Saugrain

1724 : traduction italienne, sous le titre : [L'Ouvreleul], Il fanatismo rinnovato ovvero Istoria de'Sacrilegj, incendj, omicidj, et altri attentati, commessi da' Calvinisti sollevati nelle Sevene, e de' gastighi, che ne ripportarono. Scritta in Francese dal Reverendo P. l'Ouvrelevil Sacerdote della Dottrine Cristiana, già Curato di S. Germano di Calberta. Tradotta in Lingua Toscana da Piero d'Albizzo Martellini Cittadino Fiorentino Sottodoganiere de Livorno, et da esso dedicata All' Illustriss. e Reverendiss. Monsignore Francesco Frosini…, Lucques, Salvatore e Giandomenico Marescandoli, 2 vol., 446 p .

1724 ou 1726 : publie Mémoires historiques sur le pays de Gévaudan et sur la ville de Mende qui en est la capitale pour servir au Dictionnaire universel de la France. Recueillis et dressés par le Révérend Père L'Ouvreleul, prêtre de la Doctrine Chrétienne, Directeur et Professeur de théologie Morale du Séminaire de Mende, Mende, chez la veuve de Jacques Roy, in-12 (rééd. Mende, Ignon, 1825, XII-115 p ; rééd. augmentée, par les soins de l'abbé Pourcher, Saint-Martin-de-Boubaux, 1899 ; et Mende, Société des Lettres, 1989)

1728 : (fin mai) prend connaissance d'une vive critique du précédent ouvrage, parue dans le Jounal de Trévoux ou Mémoires pour servir à l'histoire des sciences et des arts, tome XXVIII, 1728 (février, p. 287-318). Rédige une Réponse du P. L'Ouvreleul à l'auteur de la critique de ses Mémoires, restée inédite jusqu'à sa publication dans le Bulletin de la Société des Lettres, Arts et Sciences de la Lozère (1891, p. 240-255) et sa reprise dans la réédition des Mémoires historiques par l'abbé Pourcher (op. cit., p. 338-363)

Il meurt à Avignon à une date inconnue.

 

La page de titre de la réédition des Mémoires historiques de Louvreleul, augmentée par les soins de l'abbé Pourcher, Saint-Martin-de-Boubaux, 1899

 

Consulter également la bibliographie détaillée établie par Daniel TRAVIER.

Lieutenant général de Broglie

par Henri Depasse

Victor-Maurice de Broglie naît en 1647 dans une famille noble d'origine piémontaise, fils de François-Marie (1611-1656) et d'Angélique de Vassal, comtesse de Favria.
A la mort de son père, il n'a que neuf ans : il hérite des comtés de Revel et de Broglie, du marquisat de Senonches et reçoit le Gouvernement de la Bassée, près de Lille.
Officier de cavalerie, à dix-neuf ans, il est nommé guidon (porte-étendard) des Gens d'Armes et reçois une pension de six mille livres.
En 1670, il achète la Compagnie des chevau-légers de Bourgogne, qui, plus tard, sera transformée par le Roi en Compagnie d'Hommes d'Armes. Durant la Guerre de Hollande (1672-1678), qui se déroule en grande partie dans les Pays-Bas Espagnols (territoire de la Belgique actuelle), il participe à de nombreux sièges, entre autres, à ceux de Charleroi, Toumai, Lille, Maestricht. Il se distingue particulièrement, à la tête de ses chevau-légers, à Condé, Seneffe et Maestricht, où son cheval est tué sous lui.
Le 25 février 1677, il est nommé maréchal de camp et le 1er août 1688 lieutenant général des armées du Roi.
En décembre 1688, il est nommé commandant militaire de la Province du Languedoc. De juillet 1702 à février 1703, il commande les troupes engagées dans la Guerre des Camisards. Il devient ensuite et brièvement, l'adjoint de son successeur, le maréchal de Montrevel.
Rappelé à Paris le 12 mars 1703, le Roi lui accorde une pension de huit mille livres et deux mille livres à chacun de deux de ses fils, l'un, colonel du Régiment de 1'lle de France et l'autre, maître de camp du Régiment de dragons du Roi.
Déçu de ne pas avoir été, en janvier 1703, élevé par Louis XIV à la dignité de maréchal de France, il se retire sur ses terres en Thymerais, puis au château de Buhy (en Vexin).
Après avoir été lieutenant général pendant trente-six ans, il est fait maréchal de France par Louis XV le 2 février 1724. Il décède à Buhy en 1727, âgé de quatre-vingts ans.
De son mariage avec Marie de Lamoignon, il aura huit enfants, dont François-
Marie (1671-1745), futur maréchal de France et duc de Broglie. Marie de
Lamoignon est la fille de Guillaume, premier président du Parlement de Paris, marquis de Basville et la soeur de Nicolas de Lamoignon, Intendant du Languedoc de 1685 à 1718.
L'un de ses petits-fils, Victor-François (1718-1804), sera fait maréchal de France, duc de Broglie et prince du Saint Empire.
Parmi les descendants de ce dernier: les ducs Léonce-Victor (1785-1870), ministre du Roi Louis-Philippe, Albert (1821-1901), homme politique et historien, Maurice (1875-1960), physicien et académicien, ainsi que le prince Louis-Victor (1892-1987), physicien, académicien, Prix Nobel de Physique en 1929.
Sur la famille de Broglie, on peut consulter l'ouvrage de 350 pages de La Varende : " Les Broglie " (Fasquelle Editeurs, Paris, 1950).

Jean Jacques De Taffanel de la Jonquière

par Maguy Calvayrac

Signature de La Jonquière

Jean Jacques De TAFFANEL de la Jonquière.
Né le 12 IX 1646, à Graulhet dans la métairie de La Jonquière (le bien à la Révolution consistait en 70 arpents de terres labourables,15 arpents de près, 6 de bois et 5 de friches).
A l'origine c'est une famille de notaires originaire de Lasgraîsse, roturière, qui se hisse au consulat. Par des alliances bien menées, elle acquiert dans l'Albigeois, des domaines terriens, des fiefs dont les enfants prennent le titre : Cabannac, la Tour, la Pommarède, la Bousquèterie, Saint -Martin, et la Jonquière. C'est là près de Graulhet que les parents- Pierre de Taffanel premier sieur de la Jonquière et Catherine d'Imbert - s'intallent avec leurs neuf enfants. Pierre accède au consulat et fréquente les seigneurs de Graulhet qui étaient les D'Aubijoux alliès aux de Thoiras, gentillhommes d'épée. La famille rêve tant de noblesse, qu'elle se qualifie de noble dans divers actes notariaux ; C'est un délit que réprouve l'Intendant, Baville dans un jugement rendu le 30 novembre 1699 : Jean Taffanel de la Jonquière le frère ainé de Jean-Jacques, doit payer une amende de 3000 livres.
Nous connaissons la carrière militaire de J.J. Taffanel de la Jonquière par une copie de son dossier,communiqué par les Archives Nationale (section Archives de la Marine) qui est déposé à la bibliothèque municipalle de Graulhet.
Jean Jacques TAFFANEL choisit la carrière des armes, d'abord dans l'infanterie. On le découvre capitaine au régiment de Navarre en 1671, lieutenant, puis major en 1676. Son mariage (vers 1685 ?? ) avec une demoiselle de Coriolis, d'une grande famille de marchands et de navigateurs marseillais lui permet d'entrer dans le régiment des galères où il est aide major en novembre 1691, puis rapidement dans la marine à Toulon le 15 V 1692, où dès novembre il est nommé inspecteur des troupes et capitaine de vaisseau.
Il est fait chevalier de Saint-Louis en 1693 lors de sa première promotion. crée par Louis XIV pour récompenser ses officiers catholiques et méritants sans condition de noblesse, 39 officiers généraux de la marine la reçoivent dès la première année - dont La Jonquière. 49 étaient susceptibles de la recevoir ; ce qui est une preuve d'estime du roi.
Selon son dossier de carrière, il participe au siège de Barcelone en 1697, commande la descente d'Oneille, le siège de Rosas, l' expédition de Naples.
Il arrive dans les Sevennes, en février 1703.Toujours affublé du titre d'Inspecteur des troupes de la marine à terre, il touche une solde de 300 livres par mois.
Sa carrière dans les Cévennes ne figure pas officiellement sur ses états de services. La tour de Bilhot n'est pas Montjuich, les enlèvements de femmes et d'enfants manquent de panache…..

Le 3 mars 1703, on signale 200 camisards à Saint-Mamert. De la Jonquière, qui était à Calvisson et qui commandait le 1°bataillon des troupes de la marine marcha avec 300 hommes. Le combat fut des plus acharné ; les rebelles, 200 camisards étaient cachés derrière les murs de pierres sèches. Ils laissèrent 80 cadavres. Un capitaine de grenadier et un enseigne furent tués, deux soldats blessés. Montrevel fit à Chamillart de grands éloges du bataillon de la marine et du sieur de la Jonquière assurant le ministre que ce gentilhomme était un des meilleurs officiers du Roy et un "galant homme."
Le 24 avril 1703 le régiment est employé à une mission très particulière : procéder aux enlèvements et à la déportation des populations civiles.
Le document relatant cet enlèvement a été découvert l'an dernier et publié sur le site internet :. En voici un résumé très significatif.
"Monsieur de la Jonquière quy commandait le régiment de la marine devait arriver audit Lézan pour y enlever les Nouveaux convertis malintentionnés de l'estat, arriva le 24 avril 1703 et tout le lieu estant en désordre ….
L' hoste de Lézan dû fournir le foin et l'avoine aux chevaux et pour ceux de M. de Fressieux, inspecteur des troupes qu'y avaient enlevé soixante huit nouveaux convertis."

A partir de Janvier 1704 les troupes de la Marine sont casernées à Uzès ; Le logis St-Eloy est transformé à grands frais en caserne.
Le sieur La Jonquière écrit d'Uzès à JULIEN - son supérieur immédiat- qu'il avait appris que les rebelles se cachaient au nombre de 800 à 3 lieues d'Uzès dans le bois d'Aigueblanche mais que "Trouvant le nombre trop important pour hasarder un combat, il décida de ne pas marcher vers eux" ; voilà un officier prudent, certes, mais peu téméraire !,
Et toujours selon les états de services retrouvés à Graulhet, nous apprenons que La JONQUIERE "se trouve AU COMBAT DE MONSAC LE 14 MARS 1704."
Nous lisons MOUSSAC
A l'issue du combat, il s'enfut se réfugier au château de Boucoiran. On sait qu'il abandonna son cheval au pied d'un mur. Ce cheval fit le bonheur de Cavalier, et Labouchère l'a immortalisé dans le fameux tableau déposé au musée du désert. La Jonquière sera rappellé à Toulon où il arrive le 26 mars 1704. On lui pardonne ; on charge Montrevel. Le roi a tellement besoin d'officiers !

En 1707, il réussit à reprendre l'île de Minorque aux Anglais, mais en 1708, il perd le château St-Philippe à Port -Mahon. Il se rend aux anglais sans opposer la moindre résistance….. Une fois de plus, c'en est trop ! Cette fois le Roy ne pardonne pas !!
LA Jonquière est condamné au conseil de guerre le 9 janvier 1709 ; il est cassé de son grade et rayé de l'ordre de Saint-Louis.

Il s'engage alors au service du Roi d'Espagne et sans doute est-il plus chanceux puisque Philippe V le fait chevalier de la Clef d'Or et gentilhomme de la Chambre de sa Majesté très catholique.
C'est ce titre dont il se pare lorsqu'il rédige son testament.

Il se retire à la Jonquière où il meurt le 28 janvier 1730 ; Il fut enterré dans le caveau de famille à l'intérieur de cette charmante église appelée, Notre Dame des Pins et des Vignes.

Compléments au « Dictionnaire des camisards »

Page 176, à la notice sur Jean NICOLAS dit Joiny, on peut rajouter le complément suivant :JOINY avait déjà eu des ennuis pour faits de religion en 1690 comme le montre le document des archives de l'Hérault . A cette époque, il était marié et métayer à Valinières (paroisse de Genolhac).
Par ailleurs, des documents des archives de l'Hérault que nous publierons plus tard nous apprennent que Joiny n'a pas été emprisonné tout de suite à la citadelle de Montpellier après sa désertion, mais au fort de Brescou où il a été conduit à partir de Sommières par le sieur Barnier. Il y reste jusqu'au 26 juillet 1707 , date à laquelle un ordre du duc de Roquelaure le fait conduire, sous la garde de six dragons commandés par un maréchal des Logis, à la citadelle de Montpellier.

Page 187, à la notice PIEMARCE,

il faut remplacer : "il fut condamné aux galères le 18 mai 1707, peine qu'il n'accomplit probablement pas car nous n'avons pas retrouvé son nom sur les registres des galères" par "il fut condamné aux galères le 18 mai 1707, et en fut libéré le 12 avril 1728 en vertu d'un ordre du Roi du 31 mars précédent" (Source : archives départementales du Gard (cote 85J214 du Fonds FALGAIROLLE, petit livre de transcriptions et notes diverses sur les BRUEYS, page 10 de la section intitulée "Notes diverses sur la famille de BRUEYS" communiqué par Mike Morice).
et rajouter :" Il est revenu vivre à Saint-Chaptes (Gard) où il est décédé le 17 janvier
1743." (même source)

Erratum du « Dictionnaire des camisards »

Page 57, AYNART Jacques est la même personne que ISNARD Jacques, et il est de St-Césaire-les-Nîmes et non de St-Cézaire-de-Gauzignan, de même que ISNARD Firmin et ISNARD Noé ou Noel (signalé par Mme Calvayrac).

Page 63, nous avons indiqué, d'après la sour de Merez, que BERMOND Christophe avait vendu sept tonnes de poudre aux camisards. En fait il s'agit de 700 kilogs !

Page 72, BOURDARIER Jean de Peyrolles est la même personne que MERCOIRET Jean-Louis ou Jean. Court a été mal informé en l'appelant ainsi, erreur que nous avons commise à sa suite.

Page 96, COSTE Jacques et COSTE Michel sont de St-Césaire-les-Nîmes et non de St-Cézaire-de-Gauzignan (signalé par Mme Calvayrac).

Page 91, CHARANDON est de St-Césaire-les-Nîmes et non de St-Cézaire-de-Gauzignan (signalé par Mme Calvayrac).

Pages 75, 76, 91, 130, 148, 154, 162, 192, 224, le curé Carnot n'était pas curé de St-Paul-la-Coste, mais de St-Hilaire-de-Brethmas (le curé et prieur de St-Paul de cette époque s'appelait Pierre Descamps. Mr Claveirolles, de LCC, m'a signalé cette erreur). Cf le verbal du curé Descamps

Page 88, La dame que Jean CAVALIER épousa à La Haye le 25 août 1709 s'appelait Maria Adriana Van Boxstadt et non Maria van Borstadt (communication de M. Kal, des Pays-Bas, d'après le Livre des mariages du Hoogduitsche Kerk à La Haye).
CAVALIER n'a pas été inhumé à Dublin, mais à Chelsea dans la banlieue ouest de Londres
(BSHPF année 1938 page 41)

Page 118, Guillaume FERMAUD est de Marsillargues et non Massillargues). Jacob FERMAUD, que nous avons appelé FOURMAND page 122 était son frère (information donnée par Mr Fermaud, pasteur).

Page 134, Gaspard GUEIDAN était de Fons près de Lussan et non de Fons outre Gardon.

Page 153, à la notice LAURIOL, il faut lire Vals et non Valès.

Page 168, la notice consacrée à MAZEL contient des erreurs sur son action en Vivarais : consulter la nouvelle notice

Page 176, dans la notice de Moïse NICOLLAS, il faut lire : envoyé en Rouergue en 1705 (au lieu de 1703), dans le cadre du "complot des Enfants de Dieu".

Page 187, notice PIEMARCE, il faut remplacer : "il fut condamné aux galères le 18 mai 1707, peine qu'il n'accomplit probablement pas car nous n'avons pas retrouvé son nom sur les registres des galères" par "il fut condamné aux galères le 18 mai 1707, et en fut libéré le 12 avril 1728 en vertu d'un ordre du Roi du 31 mars précédent" (Source : archives départementales du Gard (cote 85J214 du Fonds FALGAIROLLE, petit livre de transcriptions et notes diverses sur les BRUEYS, page 10 de la section intitulée "Notes diverses sur la famille de BRUEYS" communiqué par Mike Morice).

Page 187, il faut lire BISON Claude et non PISON Claude.

Page 200, RIGAL Antoine était de La Fage, paroisse de St-Etienne-en-Valdonnez (information de Mr Serge Benedetti).

Page 210, à la place de SALENE lire SALENC (information de Mr Pagès)

 

Merci à tous ceux qui ont contribué à ces apporter ces améliorations à notre Dictionnaire des Camisards, ainsi qu'à ceux qui vont le faire encore. Nous pensons en effet tenir à jour ces compléments et erratas, ainsi que publier plus tard une nouvelle liste apportant des informations complémentaires aux notices de l'ouvrage imprimé.

Eglise de Saint-Paul-La-Coste

8 septembre 1702

Verbal contenant exposition et vérification sur les sacrilèges, vols et dommages faits à l'église et maison claustrale de la paroisse de St Paul Lacoste (AD 34 C182 f° 260-264)

 

L'an mil sept cent deux et du vendredi huitième jour du mois de septembre dans la ville d'Alais maison et par devant nous Jean de Bertrand sieur de la Bruguière, docteur es droits, juge général de la ville et Comté d'Alais, commissaire délégué par Monseigneur le Comte de Basville Conseiller d'Etat ordinaire, Intendant du Languedoc, heure de deux après midi,

Ont comparu Mrs Charles Carnot prêtre et curé de St Hilaire de Brethmas, promoteur au diocèse d'Alais, et Pierre Descamps prieur de St Paul Lacoste audit diocèse, lequel sieur Descamps la main mise sur sa poitrine a promis de dire vérité, nous a dit qu'ayant été averti depuis deux jours que plusieurs scélérats Nouveaux convertis des Cévennes avaient passé armés dans sa paroisse en plein jour, en diverses bandes, et avaient pris le chemin du bois de Malebouisse en ladite paroisse, et qu'ils devaient la nuit suivante aller surprendre et égorger le Sr Castagnier capitaine de bourgeoisie et ses soldats aux lieux de Générargues et St Sébastien tout près ledit bois où il est avec sa compagnie par ordre de Monseigneur le comte de Broglio, et qu'ils devaient ensuite venir à l'église et maison claustrale dudit St Paul, ledit sieur prieur envoya Pierre Chardon ancien catholique de sa dite paroisse, rentier de nous dit de la Bruguière, à Monsieur d'Aiguines gouverneur de la présente ville et fort d'Alais, pour l'en avertir, environ le soleil couchant, lequel ayant trouvé ledit sieur gouverneur dans la maison de monsieur le marquis de la Fare où il y soupait, il lui donna avis de tout ce dessus, et le pria de donner les ordres nécessaires pour éviter que lesdits scélérats ne pussent rien entreprendre sur la vie dudit sieur Castagnier et ses soldats, ni contre son église, maison claustrale et sa personne, lequel Chardon lui ayant rapporté qu'il avait donné ledit avis audit sieur gouverneur et se fiant à sa vigilance, il aurait laissé tous ses vases sacrés et ornements dans son église, où il les tenait depuis longtemps, de même que tous ses meubles dans sa maison sans les déplacer, les croyant en sureté par l'avis qu'il en avait fait donner audit sieur gouverneur, mais ayant vu le jour d'hui jeudi environ une heure de nuit qu'il ne venait aucune troupe pour empêcher les susdites menaces, l'exposant aurait été obligé de se retirer de sa dite maison et d'aller hors de sa paroisse pour y être en sûreté dans la maison du martinet d'Olympie, ayant entendu quelque bruit du côté dudit bois de Malabouisse, et ce jourd'hui bon matin étant retourné dans sa maison et église pour y dire la sainte messe, étant la fête de la Nativité et la Ste Vierge, y étant arrivé avec son clerc qui l'avait suivi, il avait trouvé le grand portail et une petite porte qui ferme la basse cour de l'église et de sa maison brisée, comme aussi une petite porte qui entre dans un petit vestibule qui joint ladite église, et qui fait partie de la maison, dans lequel vestibule il y a une petite porte par laquelle on entre de ladite maison à l'église brisée aussi, et étant entré dans son église, il y a trouvé les fonts baptismaux en pièces, la cuvette ou l'on tient les eaux baptismales par terre, le devant d'autel et cadre brisé, le grand tableau à terre coupé à coups de haches, le tabernacle en partie doré brisé en diverses pièces et jeté par terre, et qu'on avait emporté le ciboire, soleil et boite à porter le Saint Sacrement aux malades qui étaient d'argent, la chaire à prêcher rompue et le confessionnal aussi bien que le bénitier, les chaises qui étaient dans l'église rompues et l'armoire où l'on tient les cremières enfoncée et rompue et les cremières qui étaient dedans emportées, et de là étant entré dans la sacristie il y avait trouvé le garde robe bois noyer enfoncée, les chasubles et aubes à terre, et qu'on avait enlevé et emporté le calice d'argent qui était dedans, deux nappes fines servant à l'autel, six corporaux baptiste d'Hollande, six purificatoires, trois .... , un voile taffetas vert, un serpilière, ayant vu à terre la croix processionnelle faussée, et étant sorti de ladite église et entré dans ladite maison claustrale, il avait trouvé toutes les portes, trois coffres et un grand garde robe enfoncées, on lui a pris quantité de ...., nappes, et serviettes, environ quatre douzaines de chemises, sa vaisselle d'étain et cornuaille ouvré, y en ayant environ un quintal, dix cannes serge filoselle et laine, enfoncé le coffre de sa nièce et emporté tout son linge, cinq fusils (en marge : quatre desquels appartiennent audit Pierre Chardon), une livre de poudre et une livre de petits carrés de plomb, sept louis d'or neufs, cinq écus neufs, huit livres monnaie, et dix écus vieux, la plupart de ses livres brûlés avec les actes et papiers de l'église, aussi bien que les papiers qui lui servaient en son particulier, et toutes les ordonnances moulées, enfoncé la porte de son grenier à blé, rompu toute sa vaisselle de terre et bouteilles de terre qu'il avait, et emporté un garniment de lit de serge tout neuf, et y étant descendu à sa cave il a trouvé la porte enfoncée, qu'on lui avait percé un tonneau de vin qu'il y avait et qu'ils en avaient bu une grande partie, emportèrent ou y mangèrent quatre grosses miches de pain et environ quinze livres petits fromages lavés, et en se retirant ils abbattirent une grande croix de mission qui était à trente pas du grand portail de ladite église et maison sur le chemin royal qu'ils ont jeté dans un champ, et comme c'est un sacrilège inoui qui mérite la plus sévère de toutes les punitions, ledit sieur Carnot promoteur prenant le fait et cause dudit sieur Descamps prieur par l'ordre qu'il en a reçu du clergé du diocèse, il nous requiert de lui vouloir octroyer acte de l'exposition à nous faite par ledit sieur Descamps et de nous vouloir transporter audit lieu de St Paul église et maison claustrale dudit lieu pour vérifier les susdits désordres et enlèvements sacrilèges et ensuite dresser verbal sur ce qu'il nous en apparaitra, et ont signés

Descans r, Carnot promoteur, La Bruguière cons.

...

8 septembre 1702. Verbal contenant exposition et vérification sur les sacrilèges, vols et dommages faits à léglise et maison claustrale de la paroisse de St Paul la Coste

Nousdit commissaire conformément à notre précédent appointement avons offert nous transporter tout présentement à l'église et maison claustrale dudit St Paul pour faire la vérification requise

Et étant partis en même temps avec lesdits sieur Carnot promoteur et Descamps prieur pour aller à ladite église et maison claustrale dudit St Paul accompagné de notre greffier [dans la marge : et de Pierre Drulhon et Jean Arbousse du lieu de Malataverne, parr. de Cendras], et être arrivés à une petite terre qui joint le grand portail de la basse cour de ladite église et maison, nous y avons trouvé une grande croix de mission peinte en rouge par terre brisée en deux endroits, et de ladite terre étant allés au grand portail de ladite basse cour, avons trouvé la porte qui ferme la basse cour de l'église et maison brisée, et une autre porte qui entre dans un vestibule qui joint ladite église, la fermeture et ladite porte ayant aussi été brisée, et étant entrés dans ladite église y avons trouvé les fonts baptismaux renversés et brisés, avec la cuvette où l'on tient les eaux baptismales à terre, le devant de l'autel et cadre brisé, le grand tableau étant à terre, et reconnu avoir été coupés avec des instruments tranchants, le tabernacle en partie doré brisé en diverses pièces étant à terre, la chaire étant à l'église servant à prêcher rompue, comme aussi le confessionnal et le bénitier, avec quelques chaises qui étaient dans ladite église dans laquelle nous n'y avons pas trouvé le ciboire, soleil et boite servant à porter le saint sacrement aux malades à la campagne, ayant trouvé l'armoire où l'on avait les crèmières enfoncée et rompue, ne les ayant pas trouvées dans ladite armoire ni dans ladite église.

Et étant ensuite entrés dans la sacristie de ladite église, y avons trouvé un garde robe bois noyer enfoncé, les chasubles et aubes étant à terre et n'y avons pas trouvé le calice où ledit sr prieur a dit tenir d'ordinaire dans ledit armoire, n'y ayant aussi trouvé aucune nappe servant à l'autel, corporaux, purificatoires, ... voiles ni surplis, et trouvé à terre la croix qu'on se sert pour faire les processions toute faussée,

Et de là serions entrés dans la maison d'habitation dudit sieur prieur joignant ladite église, et trouvé toutes les portes enfoncées, quatre coffres et un garde robe aussi enfoncés, sans y avoir trouvé aucun linge, ni vaisselle d'estaing et cornuaille, ni les dix cannes serge filoselle que le dit sieur prieur nous a dit luy avoir été emporté, poudre ni plomb ni aussi aucun fusil, n'y ayant aussi été trouvé aucun or ni argent, ni aucun papiers, ayant aussi vérifié avoir été enfoncée la porte de son grenier a blé et n'avoir été trouvé aucun garniment de lit en serge

Et de là serions descendus à la cave de ladite maison et trouvé la porte avoir été enfoncée, y ayant vu un tonneau de vin en perce, et reconnaissant avoir été jeté à terre .

Signatures

Déposition d’anciens camisards, intégrés après leur reddition dans la compagnie franche du sieur Ollivier

Texte retrouvé et communiqué par Maguy Calvayrac.

 
AD34C186.237
Information
Du mercredi cinquième novembre mil sept cent quatre
Pierre Soujol, du lieu de Canaules, soldat de la compagnie franche du sr Ollivier, âgé de 28 ans ou environ, témoin assigné par exploit aujourd'hui fait par [blanc] huissier ainsi qu'il a fait apparoir de sa copie après avoir prété le serment a promis dire vérité
Enquis s'il est parent, allié, serviteur ou domestique d'aucune des parties
A dit que non
Et du contenu en la plainte du procureur du Roi, dépose que le sieur Ollivier son capitaine suivant les ordres à lui donnés s'occupe le plus souvent avec toute sa compagnie dans laquelle le déposant est soldat à chercher dans les villages les camisards qui s'y sont retirés sans pourtant s'être rendus suivant la volonté du Roi, et que ce faisant, il y a environ huit jours qu'étant allés à la métairie de Mr de Boucoiran qui est dans le terroir de Vézénobre, ils auraient arrêté le nommé Claude Benezet dudit Vézénobre qui travaillait à la terre, lequel ils auraient obligé par caresses de rendre son fusil qu'il alla chercher dans un buisson où il l'avait caché, qu'il y a cinq ou six jours qu'ils arrêtèrent le nommé Jean Granier de Lézan qui travaillait au lieu de Canaules, lequel ne leur rendit que son épée, que dimanche dernier ils arrêtèrent Habran Pouissac, maréchal à forge du lieu d'Aigremont dans les rues dudit Aigremont, lequel ne leur remit aucune arme disant n'en avoir point, le déposant connaissant les sus-nommés pour camisards pour les avoir vus dans la troupe des camisards tous armés, et même avoir vu que ledit Pouissac a ferré plusieurs chevaux des camisards, les connaissant très bien parce qu'il a resté quelques temps parmi les camisards, et qu'ayant reconnu l'abus de ces malheureux il s'est rendu il y a quelques temps sous l'obéissance du Roi, et plus n'a dit savoir, mais ce dessus contenir vérité, lecture faite a persisté et a signé

Jean Malguès du lieu de Canaules, soldat de la compagnie franche du sr Ollivier, âgé de trente ans, témoin assigné par le susdit exploit ainsi qu'il a fait aparoir de sa copie après avoir prêté serment a promis dire vérité
Enquis s'il est parent, allié, serviteur ou domestique d'aucune des parties
A dit que non
Et du contenu de la susdite plainte dépose que le sieur Ollivier son capitaine avec toute sa compagnie fait des recherches par les villages pour découvrir les camisards qui s'y sont retirés sans s'être rendus suivant les ordres du Roi, et il y a environ huit ou neuf jours qu'étant allés à St-Jean-de-Ceyrargues ils arrêtèrent les nommés Denis Servian de Navacelles, Jean Roux d'Aubussargues et Nicolas Pontier de Mons, lesquels ne leur rendirent point des armes, disant n'en avoir pas, que le lendemain ils arrêtèrent au lieu de St-Hippolyte de Caton le nommé François Fontanes de Monteils dans la maison de son maitre aussi sans armes, il y a environ sept ou huit jours qu'ils furent à la métairie de Mr de Boucoiran située dans le terroir de Vézénobre où ils y arreterent le nommé Claude Bénézet de Vézénobre qui travaillait à la terre, lequel par bonnes paroles leur rendit son fusil qu'il fut quérir dans un buisson où il l'avait caché, qu'ils arrêtèrent il y a quelques jours Jean Granier de Lézan qui travaillait au lieu de Canaules, lequel leur rendit son épée disant n'avoir pas d'autres armes, et que dimanche dernier ils arrêtèrent dans le lieu d'Aigremont Habran Pouissac, maréchal à forge dudit lieu, lequel ne leur remit aucune arme disant n'en avoir pas, et dit qu'il connait lesdits Servian, Fontagnie, Roux, Pontier, Bénézet, Granier et Pouissac pour être des camisards parce qu'il les a vus dans la troupe des camisards portant les armes, lui qui dépose ayant resté parmi les camisards pendant environ deux ans, desquels il s'est retiré il y a quelques temps ayant connu l'abus et s'est rendu sous l'obéissance du Roi, dit aussi qu'il a vu quelques fois ledit Pouissac a ferrer dans sa maison de chevaux des camisards et plus n'a dit savoir mais ce dessus contenir vérité, lecture faite a persisté et n'a su signer de ce requis

Ajouts au « Dictionnaire des camisards »

AURILHON (OZILLON du Dictionnaire ?) Charles, de Générac, "a été enlevé et mené à Perpignan étant à présent dans les troupes du Roi" (Source : AD34 C258)

BARD Pierre, du Vivarais. Fusilier de la compagnie de Vocance (Court, Guerre des Cévennes, livre XVI p300, dit qu'il est garde à Valence), a quitté son poste et fait passer le Rhône le 1er Avril 1709 (à Soyons) à Abraham Mazel, Billard et Dupont, les chefs du mouvement camisards de 1709 en Vivarais. Il est condamné, le 6 novembre 1709 à Privas, à être roué vif et mis ensuite sur la roue (à Vernoux) préalablement soumis à la question ordinaire et extraordinaire (source : AD07 24B 74 : condamnation par les officiers et magistrats de la cour royale du baillage de Vivarais juge de Villeneuve de Berg, jugement du 6 novembre 1709 à Privas).

BAUQUIER (BANQUIER ?), de St-Victor de Malcap, "très méchant homme qui faisait office de bourreau chez les rebelles", conduit en prison à Alès le 30 octobre 1704 avec sept autres camisards (Anonyme d’Alès).

BAREFORT de Saint-Christol, arrêté avec un autre homme de St-Christol le 9 octobre 1704 et conduit aux prisons d’Alès. Ils auraient eu chez eux des armes, de la poudre et des balles. Ils disent qu’ils voulaient se rendre (Anonyme d’Alès).

BENEZET Claude de Vézénobre, arrêté à la métairie de Mr de Boucoiran "qui est dans le terroir de Vézénobre", alors qu'il travaillait à la terre, par la compagnie franche du sieur Ollivier la dernière semaine d'octobre 1704. Ils l'obligent "par caresses de rendre son fusil qu'il alla chercher dans un buisson où il l'avait caché" Source : déposition des soldats de la compagnie franche et anciens camisards Pierre Soujol et Jean Malguès de Canaules, AD34 C186.237.

BRESSE Jacques, de Générac, "a été enlevé et est en Perpignan ayant laissé une femme et cinq enfants" (Source : AD34 C258)

BRETOUN Estienne, de Générac, a été pris pour cause d'assemblée et pendu, (Source : AD34 C258)

BRUS Habran, de Générac, "a été pris pour cause d'assemblée, mené en prison à Nîmes et envoyé a la guerre au service du Roi" (Source : AD34 C258)

CALHOT Habran, de Générac, "a déserté le lieu pour cause d'assemblée, sa femme et ses trois filles conduites à Perpignan" (Source : AD34 C258)

CLAUZEL Isaac, originaire probablement de la vallée d'Auzène au nord de Privas (Vivarais), a participé aux rebellions et attroupements de 1709 en Vivarais (Boutières et plateau de Vernoux), Il est condamné, le 6 novembre 1709 à Privas, à être pendu sur la place public de Privas (source : AD07 24B 74 : condamnation par les officiers et magistrats de la cour royale du baillage de Vivarais juge de Villeneuve de Berg, jugement du 6 novembre 1709 à Privas).

COMBES Etienne "exilé dans Ste-Marguerite ... en est aussi retourné" (Soeur de Merez page 107).

COMBES Jeanne, de Caveirac, décrétée de prise de corps par Basville le 7 octobre 1702, après information du juge Blanc de Caveirac le 27 août et les conclusions du procureur du Roy du 25 septembre, probablement suite à l’assassinat du baron de St-Côme (AD34 C183.672)

COMBET Théophile, probablement du Pompidou. Accusé d'être de la bande de sept ou huit camisards armés qui sont allés avec Jean FABRE dans la maison de la veuve d'Antoine Crouzat du Masaout pour demander un fusil de feu son mari et d'avoir menacé de brûler la maison. Source : AD34 C185.

COUDER Jacques, de Générac, "a été enlevé et conduit à Perpignan" (Source : AD34 C258)

D’AIRE Siméon, de Belvezet, né vers 1688, prisonnier à Perpignan depuis 1703 (Bull. 1879 p. 74).

DESCOMBES, l'un des principaux chefs des camisards dans leur tentative d'insurrection en Vivarais en 1704, il serait mort au combat de Franchassis (Bosc, La guerre des Cévennes, III 114)

DRULION Pierre de Cendras (Salèle), pris le 19 novembre 1704 par Mr de Valescure, lieutenant de fusiliers, "caché dans le bois après que nos troupes eurent donné la fuite aux rebelles du côté de Roquefiel" (Anonyme d’Alès).

DUFOUR Simon, camisard contre qui témoignent deux soldats de la troupe de Lefèvre le 9 juillet 1704 (AD34 f°172, signalé par C. Bernat dans son Mémoire de maîtrise "Une révolte et sa contre-révolte, l’action des catholiques pendant la guerre des Cévennes", 1997).

DUMAS(E), d’Alès, femme de LAURIOL Claude de Vals, condamnée à être bannie du royaume le 8 novembre 1704 pour avoir assisté les rebelles (Anonyme d’Alès).

DUPUI Pierre, de St-Jean-de-Gardonnenque, sergent, exploitant, passé par les armes le 2 mai 1703 pour s’être laissé prendre par les camisards le courrier de Julien (Manuscrit Cissalières p. 150 et 153).

DURAN Pierre , de Générac, "ayant été enlevé et conduit à Perpignan pour cause d'assemblée" (Source : AD34 C258)

ESPAGNAC Abraham, de St-Jean-de-Gardonnenque, né en 1633, prisonnier pour faits de religion, il meurt à l’hôpital de Montpellier le 20 avril 1703 (Bull. 1876 p. 563)

ESPAGNAC Abraham, fils du précédent, de St-Jean-de-Gardonnenque, né en 1660, prisonnier pour faits de religion, il meurt à Perpignan en 1703 (Bull. 1876 p. 563)

ESPAGNAC et sa femme d’Alès, Nouveaux Convertis conduits au fort d’Alès : on a trouvé deux livres de poudre chez eux (Anonyme d’Alès).

FABRE Adam du Pompidou. Fils de Jean Fabre et frère d'Antoine et de François. Accusé d'être camisard par le subdélégué Viala, son père dit qu'il s'est rendu dans la troupe des camisards pour essayer de le faire revenir. Source : AD34 C185.

FABRE François du Pompidou. Fils de Jean Fabre et frère d'Antoine et d'Adam. Fortement soupçonné d'être camisard par le subdélégué Viala, ce qui est nié par son père. Source : AD34 C185.

FABRE Jean du Pompidou. Neveu de Jean Fabre et cousin germain d'Antoine de François et d'Adam. Accusé d'être camisard par le subdélégué Viala, d'avoir été blessé à Fraissinet de Fourques lors de l'attaque des catholiques de cette localité. Jean Fabre son oncle confirme qu'il est mort de ses blessures à l'Hospitalet. Source : AD34 C185.

FABRE Jean du Pompidou. Frère du précédent. Camisard de la troupe de Castanet d'après le subdélégué Viala, ce qui est confirmé par son oncle. Source : AD34 C185.

FONTANES (FONTAGNIE) François, de Monteils, arrêté par la compagnie franche du sieur Ollivier la dernière semaine d'octobre 1704 dans la maison de son maître à St-Hippolyte-de-Caton. Il dit ne pas avoir d'arme. Le soldat qui l'accuse le connaît pour l'avoir vu armé dans la troupe des camisards. Source : déposition des soldats de la compagnie franche et anciens camisards Pierre Soujol et Jean Malguès de Canaules, AD34 C186.237.

GARNIER (SANIER ?) , "un autre des fils aînés de", de Caveirac, décrété de prise de corps par Basville le 7 octobre 1702, après information du juge Blanc de Caveirac le 27 août et les conclusions du procureur du Roy du 25 septembre, probablement suite à l’assassinat du baron de St-Côme (AD34 C183.672)

GRANIER Jean, de Lézan, arrêté alors qu'il travaillait au lieu de Canaules par la compagnie franche du sieur Ollivier la dernière semaine d'octobre 1704. Il ne leur rendit que son épée. Le soldat qui l'accuse le connaît pour l'avoir vu armé dans la troupe des camisards. Source : déposition des soldats de la compagnie franche et anciens camisards Pierre Soujol et Jean Malguès de Canaules, AD34 C186.237.

GRIULET (GRIOLET), de Saint-Victor-de-Malcap, se rend le 18 novembre 1704, avec trois autres camisards à Mr de Lalande. Il aurait participé au massacre de Potelières (Anonyme d’Alès).

GUASSE (des filles qu’on appelle Guasse, au Marché). Emprisonnées au fort de Nîmes car elles auraient reçu Cavalier "habillé en femme, le même jour qu’on pendit sa maîtresse" (Soeur de Merez p. 70).

IMBERT Jean, né vers 1673, "tué par les soldats" (AM St-Césaire-de-Gauzignan, BMS).

JULIEN de St-Jean-de-Gardonnenque (Falguières), tué à sa métairie de Ségaliérette (Ste-Croix de Valfrancesque) en février 1703 (Cissalières p. 205). Il s’agit probablement du père du JULIEN de Falguières qui figure au Rôle des camisards de St-Jean-de-Gardonnenque du 2 juin 1704, déjà signalé dans le Dictionnaire page 146.

JULIEN (père), de Cardet, "le plus principal habitant de Cardet", est conduit à Sommières le 24 avril 1703 avec 40 habitants du lieu (Cissalières p. 149)

MALGUES Jean, de Canaules, "ayant resté parmi les camisards pendant deux ans, desquels il s'est retiré il y a quelques temps ayant connu l'abus et s'est rendu sous l'obéissance du Roi". Entré dans la compagnie franche du sieur Ollivier, il participe à la recherche "dans les villages des camisards qui s'y sont retirés sans pourtant s'être rendus suivant la volonté du Roi", et dénonce ses anciens camarades. Source : déposition des soldats de la compagnie franche et anciens camisards Pierre Soujol et Jean Malguès de Canaules, AD34 C186.237.

MESTRE Suzanne, épouse de Jean BROUILLET de Sommières (Dictionnaire page 77). Elle est probablement arrêtée avec son mari, envoyée à Carcassonne où elle est encore emprisonnée en 1712 (Bull. 1879 p. 77).

MOULIN Mathieu, du Vivarais. A participé aux rebellions et attroupements de 1709 en Vivarais (Boutières et plateau de Vernoux), accusé en outre s'avoir la confidence particulière d'Abraham Mazel. Il est condamné, le 6 novembre 1709 à Privas, à être roué vif et mis ensuite sur la roue (à Vernoux) préalablement soumis à la question ordinaire et extraordinaire (source : AD07 24B 74 : condamnation par les officiers et magistrats de la cour royale du baillage de Vivarais juge de Villeneuve de Berg, jugement du 6 novembre 1709 à Privas).

PEYRON Jean, de Générac, "a été enlevé mené à Perpignan ayant sa femme et trois jeunes enfants, étant de présent dans les troupes du Roi" (Source : AD34 C258)

PEYTAVIN Jean, du Vivarais. Aparticipé aux rebellions et attroupements de 1709 en Vivarais (Boutières et plateau de Vernoux), convaincu de l'assassinat des sieurs de Vocance et du Bay (début de l'épisode camisard de 1709 en Vivarais), Il est condamné, le 6 novembre 1709 à Privas, roué après avoir été étranglé et mis ensuite sur la roue à Privas (source : AD07 24B 74 : condamnation par les officiers et magistrats de la cour royale du baillage de Vivarais juge de Villeneuve de Berg, jugement du 6 novembre 1709 à Privas).

PHILIP Claude, de la Roquette (le Pompidou). Accusé d'être de la bande de sept ou huit camisards armés qui sont allés avec Jean FABRE dans la maison de la veuve d'Antoine Crouzat du Masaout pour demander un fusil de feu son mari et d'avoir menacé de brûler la maison. Source : AD34 C185.

PLANTIER (le sieur), d’Alais. Le 6 août 1704, "le sieur Plantier, procureur d’Alais, a été conduit à Perpignan avec cette troupe d’environ 400" (Anonyme d’Alès).

PONTIER Nicolas, de Mons, arrêté par la compagnie franche du sieur Ollivier la dernière semaine d'octobre 1704. à St-Jean-de-Ceyrargues. Il dit ne pas avoir d'arme. Le soldat qui l'accuse le connaît pour l'avoir vu armé dans la troupe des camisards. Source : déposition des soldats de la compagnie franche et anciens camisards Pierre Soujol et Jean Malguès de Canaules, AD34 C186.237.

POUISSAC Habran, maréchal à forge du lieu d'Aigremont arrêté dans les rues d'Aigremontpar la compagnie franche du sieur Ollivier le 2 novembre 1704, il ne leur remet "aucune arme disant n'en avoir point". Le soldat qui l'accuse le connaît pour l'avoir vu armé dans la troupe des camisards, et qu'il "a ferré plusieurs chevaux des camisards". Source : déposition des soldats de la compagnie franche et anciens camisards Pierre Soujol et Jean Malguès de Canaules, AD34 C186.237.

RATTIER, des environs de Lamastre, à la tête avec Duclos (Du Claux) des camisards de Vals dans la tentative de soulèvement du Vivarais par Mazel, "est sorti du royaume à ce qu'il croit et est allé en Piedmont avec un de ses frères, ne sachant s'il est officier dans les troupes du duc de Savoie" (Interrogatoire de Jean-Pierre Buis du 17 mai 1711, AD34 C190)

RAYMOND (le fils aîné de Me Raymond cordonnier), de Caveirac, décrétés de prise de corps par Basville le 7 octobre 1702, après information du juge Blanc de Caveirac le 27 août et les conclusions du procureur du Roy du 25 septembre, probablement suite à l’assassinat du baron de St-Côme (AD34 C183.672)

REBOUL (le fils de, ancien catholique jardinier d’Alès), camisard tué par un miquelet le 3 décembre 1704 à Massiès (Anonyme d’Alès).

REDEVILLE (le nommé) , "grand de taille, homme d’environ 40 ans, le visage long", de Caveirac, décrété de prise de corps par Basville le 7 octobre 1702, après information du juge Blanc de Caveirac le 27 août et les conclusions du procureur du Roy du 25 septembre, probablement suite à l’assassinat du baron de St-Côme (AD34 C183.672)

RICHARD Job, "tué parmy les camisards" (AM St-Césaire-de-Gauzignan, BMS).

RICHARD Jean, "fils à Jean cadissier tué dans les camisards" (AM St-Césaire-de-Gauzignan, BMS).

ROQUE Mathieu, de Générac, "a été enlevé conduit à Perpignan étant à présent dans les troupes du Roi" (Source : AD34 C258)

ROUQUETTE Philémon, de Biasse (paroisse de Molezon). Accusé d'être de la bande de sept ou huit camisards armés qui sont allés avec Jean FABRE dans la maison de la veuve d'Antoine Crouzat du Masaout pour demander un fusil de feu son mari et d'avoir menacé de brûler la maison. Source : AD34 C185.

ROUS (ROUX ?) Pierre de Uchaud. Le boulanger Pierre Viala de Montpellier se porte garant pour lui lorsqu’il est libéré le 2 janvier 1704 (AD 34, C183, f° 807).

ROUS (ROUX ?) Claude et Jeanne, de Vézénobres, arrêtées à Alès pour fanatisme, et menées en prison le 2 août 1704 (Anonyme d’Alès).

ROUX Jean d'Aubussargues, arrêté par la compagnie franche du sieur Ollivier la dernière semaine d'octobre 1704. à St-Jean-de-Ceyrargues. Il dit ne pas avoir d'arme. Le soldat qui l'accuse le connaît pour l'avoir vu armé dans la troupe des camisards. Source : déposition des soldats de la compagnie franche et anciens camisards Pierre Soujol et Jean Malguès de Canaules, AD34 C186.237.

SAUSSE Guillaume, de Générac, est mort avec les camisards, laissant une épouse et quatre jeunes enfants. Il ne figure pas dans notre Dictionnaire, alors que son probablement parent Etienne SAUSSE y figure, s'étant évadé de la tour de Constance avec MAZEL. Signalons qu'un SAUSSE, Marc-Antoine, était mort aux galères en 1690, envoyé là après l'assemblée de Combe Migeire en 1687. (Source : AD34 C258)

SAUSSINE Antoine (les deux fils et la femme de), de Caveirac, décrétés de prise de corps par Basville le 7 octobre 1702, après information du juge Blanc de Caveirac le 27 août et les conclusions du procureur du Roy du 25 septembre, probablement suite à l’assassinat du baron de St-Côme (AD34 C183.672)

SEGUIN Pierre et son second fils, de Caveirac, décrétés de prise de corps par Basville le 7 octobre 1702, après information du juge Blanc de Caveirac le 27 août et les conclusions du procureur du Roy du 25 septembre, probablement suite à l’assassinat du baron de St-Côme (AD34 C183.672)

SERVIAN Denis de Navacelles, arrêté par la compagnie franche du sieur Ollivier la dernière semaine d'octobre 1704. à St-Jean-de-Ceyrargues. Il dit ne pas avoir d'arme. Le soldat qui l'accuse le connaît pour l'avoir vu armé dans la troupe des camisards. Source : déposition des soldats de la compagnie franche et anciens camisards Pierre Soujol et Jean Malguès de Canaules, AD34 C186.237.

SOUJOL Pierre, de Canaules, "a resté quelques temps parmi les camisards, et qu'ayant reconnu l'abus de ces malheureux il s'est rendu il y a quelques temps sous l'obéissance du Roi", entré dans la compagnie franche du sieur Ollivier, il participe à la recherche "dans les villages des camisards qui s'y sont retirés sans pourtant s'être rendus suivant la volonté du Roi", et dénonce ses anciens camarades. Source : déposition des soldats de la compagnie franche et anciens camisards Pierre Soujol et Jean Malguès de Canaules, AD34 C186.237.

SOULIER (le fils de Soulier serrurier d’Alais), fait partie des camisards (Anonyme d’Alès).

TRIAL Pierre, de Saint Césaire de Gauzignan, né vers 1678, "mort dans les camisards" (AM St-Césaire-de-Gauzignan, BMS).

TROUILLER Jean du Vivarais (originaire probablement de la région de Vernoux), a participé aux rebellions et attroupements de 1709 en Vivarais (Boutières et plateau de Vernoux), Il est condamné, le 6 novembre 1709 à Privas, à être pendu sur la place public de Vernoux (source : AD07 24B 74 : condamnation par les officiers et magistrats de la cour royale du baillage de Vivarais juge de Villeneuve de Berg, jugement du 6 novembre 1709 à Privas).

VALANTIN (le cadet d’André), né vers 1685, "mort dans les camisards" (AM St-Césaire-de-Gauzignan, BMS).

VALANTIN André, né vers 1643, "mort à Perpignan" (AM St-Césaire-de-Gauzignan, BMS).

VALETTE (Jean de). Fils aîné du sieur de Falgous (près de Pont de Camarès), exécuté le 6 octobre 1703 pour avoir pris part à la tentative de soulèvement du Rouergue des camisards cévenols. Le reste de la famille est conduit en prison à Montauban en juin 1704 (AD 12, 48J7, reproduit intégralement dans les Itinéraires protestants tome 3 page 198)

VEZIAN (Simon), de Lias, pris à la bataille de Franchassis, il aurait été fusillé après interrogatoire (Bosc, La guerre des Cévennes, III 114)

VIALA Jacques de Générac "a quitté le lieu ne sachant où il est". Le contexte nous fait penser qu'il a pu s'enfuir chez les camisards ou à l'étranger (Source : AD34 C258)

VIDAL Antoine, du Vivarais. Aparticipé aux rebellions et attroupements de 1709 en Vivarais (Boutières et plateau de Vernoux), convaincu de l'assassinat des sieurs de Vocance et du Bay (début de l'épisode camisard de 1709 en Vivarais), Il est condamné le 6 novembre 1709 à Privas à être roué après avoir été étranglé et mis ensuite sur la roue à Privas (source : AD07 24B 74 : condamnation par les officiers et magistrats de la cour royale du baillage de Vivarais juge de Villeneuve de Berg, jugement du 6 novembre 1709 à Privas).

Les camisards RICHARD Job, RICHARD Jean, TRIAL Pierre, VALANTIN André et le cadet d'André nous ont été signalés par Maguy Calvayrac.
Les camisards BARD Pierre, CLAUZEL Isaac, MOULIN Mathieu, PEYTAVIN Jean, TROUILLER Jean, VIDAL Antoine nous ont été signalés par Didier Picheral de l'association Patrimoine Huguenot d'Ardèche.
BENEZET Claude, FONTANES François, GRANIER Jean, MALGUES Jean, PONTIER Nicolas, POUISSAC Habran, ROUX Jean, SERVIAN Denis, SOUJOL Pierre ont été retrouvés grâce à un document des Archives de l'Hérault communiqué par Maguy Calvayrac.

Merci à tous ceux qui ont contribué à apporter ces améliorations à notre Dictionnaire des Camisards, ainsi qu’à ceux qui vont le faire encore. Nous pensons en effet tenir à jour ces compléments et erratas, ainsi que publier plus tard une nouvelle liste apportant des informations complémentaires aux notices de l’ouvrage imprimé.

Salomon Sabatier

SABATIER Salomon, de Saint Roman de Codières, (mas de Drilholles), surnommé Salomonet, né vers 1682 ou 1683, faiseur de bas. "Manque et son frêre dit ne savoir où il est (Absents St Roman 21 mai 1703, ADHérault C185.485). Camisard et prédicant de la troupe de ROLLAND (il avoue avoir été de plusieurs combats dont celui de Pompignan), puis errant avec BONBONNOUX, il se rend en février 1708 après avoir échappé aux soldats, ce qui lui permet de faire libérer Jean de la BORIO blessé à Alès et il part avec lui à Genève. Il en revint avec CORTEIZ et est pris à Alès le 17 avril 1710 (récit dans Bonbonnoux p 55). Il est soumis à la question puis roué vif le 29 avril 1710 à Montpellier. Sources : Marion p 186, Bosc V 964, ADHérault C 190.243, pap. Court n° 17 K, f° 634.
(d'après Dictionnaire des camisards)

Abraham Pouget

POUGET Abraham, de la paroisse de: la Favède (Tournier a lu "la Sanette"), mas de Ruffières, né en 1654. Prédicant, accusé d'avoir prêché à l'assemblée de Ruffières le 7 mai 1702, soupçonné par Bâville d'avoir participé à l'assassinat de l'abbé du Chaila (ce qu'il nie), condamné le 13 septembre 1702 aux galères à vie pour "assemblées illicites, phanatisme et contravention aux ordonnances du Roy" il meurt le 7 ou 8 décembre 1702 à l'hôpital des galères. Source: TOURNIER III 46, BOSC I 256, Bull. 1852 p 54, Bost revue historique CXXXVI p 27, AD34 C183. (d'après Dictionnaire des camisards).

 

Le mas de Ruffières