Les galériens ont été libérés à condition de sortir du royaume par mer. Ils déclarèrent tous vouloir aller à Genève, ayant peur que sinon on leur fasse attendre longtemps un bateau pour la Hollande ou l’Angleterre. Cela leur permit de sortir de France aux moindres frais (6 livres par personne), argent probablement fourni clandestinement par la solidarité des pays du refuge. Les 136 libérés de juin 1713, dont faisait partie votre ancêtre, partirent donc sur trois tartanes (grosses barques) qui les déposèrent à Villefranche sur Mer, d’où ils gagnèrent Nice (Piémontaise à l’époque). Puis par voie terrestre ils gagnèrent Genève et se dispersèrent ensuite.
Vous trouverez le récit détaillé de cette libération dans les Mémoires du galérien Marteilhe, publié aux éditions du Mercure de France, collection Le temps retrouvé.
Si des papiers subsistent du procès de Pierre Meynadier, c’est aux archives départementales de l’Hérault, dans la série C, et vous avez parfaitement le droit de les consulter en prenant une carte avec présentation de votre carte d’identité.
Pierre ROLLAND