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Bonjour,
je cherche des renseignements sur la chapelle de Vallérargues:
1. l’affaire de Vallérargues (Gard).
En mars 1701, dirigés par le « prophète » Daniel Raoul de Vagnas, des protestants de Valérargues renversérent le tabernacle de l’autel…M. Lamoignon de Basville jugea les coupables à Uzès…
2. Le 25 Janvier 1703, Jean Cavalier brûle la chapelle de Vallérargues
3.Prieur M. Cousin (avant 1790)du Prieuré de St Christophe de Vallérargues
Merci!
M. Crumbach
Selon bulletin societe de l’histoire du protestantisme français numéro 5 de 1909: chapelle agrandie, doublée en 1686- chapelle touche à la cure-en 1909 plus de catholiques- chapelle vendue à un particulier et transformée en grange- aujourd’hui, incorporée dans habitation privée.
je suis aussi intéressé par l’histoire de Vallérargues (étude sur la famille Daroussin)et je n’ai pas de document sur l’église, hors les quelques lignes publiées.
j’ai un original de la vente aux enchères à Uzès des grains des 3 condamnés 10/1701
j’ignorais le passage de Cavalier, par contre le 14 mai 1704 le Seigneur Sibert de Cornillon maire de Bagnols et de Vallérargues écrit « les désordres que les troupes du Roy ont fait a Vallerargues sont bien fâcheux ». de fait dans l’inventaire des maisons de 1723 de nombreuses maisons sont décrites comme « escrasées »
divers réglements et courriers montrent que la répression contre les protestants continue au cours du 18è siècle.
le 12/03/1792, des habitants se sont constitués en syndicat pour racheter l’église et la maison claustrale; ils se sont entendu pour tirer bénéfice de la maison et garantir le maintien du culte dans l’église.j’ai pensé qu’il s’agissait du culte protestant.
Je suis originaire de Vallérargues par ma mère et ma généalogie
GRANIER, remonte à la fin du XVIème siècle dans ce village du
Gard.
Pour l’église catholique de Vallérargues, elle s’appelait ST-André puis ST-Christophe de Vallérargues.
Elle fut vendue comme bien national en 1792 et je crois,
acquise par un certain Guiraud, négociant. Elle passa ensuite,
avec le presbytère, aux Serre (s), puis à leurs descendants…
Je possède un original de l’adjucation des Biens Nationaux de
Vallérargues. Celle-ci est signée de Gide pour expédition et
de Guiraud, Daroussin, Verdier, Martin, Balthasar, Trinquelague
etc…
Quant aux Daroussin, ma famille maternelle fut alliée à eux.
Les Daroussin fournirent deux ou trois maires à cette commune.
Pour ce qui concerne la répression envers les protestants, certes,
elle fut féroce sous Louis XV. Peut-être plus terrible que sous
Louis XIV. Ce ne fut que vers 1744 que les Huguenots de Val-
lérargues (et des autres villages d’Uzège), retournèrent vers
les pasteurs itinérants dits du Désert. Jusque là, ils faisaient
acte de papisme, pardon, de catholicité, et se mariaient devant
le prieur, faisaient baptiser leurs enfants par le prieur et se sou-
mettaient à des enterrements (pas tous!), avec le prieur.
Les actes sus-nommés dès 1744-45, se retrouvent dans les
registres des pasteurs du Désert. Si vous désirez une liste de
ces derniers concernant Vallérargues, Lussan, Bouquet, Fons,
etc… je puis vous la transmettre.
Amitiés.
Eric de Schepper-Granier
Mr. Raulet dit que le culte réformé se tint (peut-être) dans
l’église St-Christophe, achetée par Guiraud.
Possible. Mais « la mémoire du village » ne fait aucune allusion
à cette possibilité. J’ai connu de très vieilles personnes dont
ma grand-mère née en 1875, qui n’a jamais eu le souvenir
d’une quelconque « exploitation » par les anciens de son époque,
de cette église pour le culte protestant. J’ai plutôt entendu dire
que les Réformés se réunissaient encore dehors après la Révolution, dans des maisons particulières et plus tard, dans
le temple de Lussan.
Mais, Mr. Raulet peut avoir raison tout de même: il se peut qu’il
y eut des cultes, pendant un certain temps, dans l’église transformée en temple grâce aux événements révolutionnaires…
Salutations amicales.
Eric de Schepper-Granier
Un certain Suarès d’Aulan, seigneur de Vallérargues dénommé
ainsi vers 1760, dénommé « Seigneur », fut enterré DANS l’église
St-Christophe de Vallérargues à sa mort vers 1760. Il était
citoyen d’Avignon et citoyen romain. Titres de « prestige » et non
pas pour désigner un habitant ou d’Avignon ou de Rome ou en-
core des Etats du pape…
Pour les personnes que cela intéresse, j’ai une photocopie,
quelque part, de son acte de décès et d’inhumation.
Donc, les restes de ce monsieur se trouvent certainement encore
sous une dalle dans l’église abandonnée du village.
Une autre précision, le « parc » autour de la cure et de l’église,
appartenant à la famille Chauvière, je crois, était le cimetière
catholique de la révocation et même un peu avant, jusqu’en
1792 environ.
De la révocation jusque vers 1745, nos ancêtres (pour les vieilles
familles de Vallérargues) y furent enterrés selon les prescriptions de la loi et les risques de la persécution.
Ainsi, dans ma propre famille Granier, beaucoup d’enfants (pas
d’adultes…), décédés en bas âge ou jeunes, y furent déposés.
Les actes précisent que telle personne fut à l’enterrement, rare-
ment les parents, pour servir de témoins. Un seul de mes ancêtres est allé signer une seule fois avec le prieur pour l’inhu-
mation d’un de ses enfants, mais pas pour les autres décès…
Les protestants de Vallérargues répugnaient, semble-t-il, à trop
d’allégeance à l’église romaine.
Il faut savoir aussi que Vallérargues fut un village entièrement
protestant jusqu’à ces dernières années…
Salutations.
Eric de Schepper-Granier
Anne Boisset de Vallérargues a retrouvé chez elle un papier qui apporte une confirmation du fait qu’un premier culte a eu lieu dans l’ancienne église rachetée par ce Guiraud au nom d’une association de villageois. il semble qu’il y ait eu ensuite un procès et il est probable que cette affectation n’ait pas duré.
voici l’attestation :
12 mars 1792 aujourd’hui 27è jour du mois de janvier 1793 l’an second de la république française le citoyen Lombard, pasteur de l’Eglise de Lussan, a commencé à prêcher pour la première fois dans l’église de la commune de Vallérargues que les citoyens de la dite commune ont acheté pour leur servir de temple pour célébrer leur culte, lesquels ont été autorisé par le département du Gard, fait en notre maison de nous citoyen Guiraud ancien de la dite commune de Vallérargues les jours, mois et an ci-contre, signé Guiraud. (adjugé le 12 mars 1792) (une association avait été formé pour acheter l’église et maison claustrale le 26 février 1792) (on croit que l’autorisation du département est du 18 mars 1793)
La note de voyage faite pour l’affaire de Clastre contre Monsieur Guiraud et du 9 pluvial an 7 république l’enregistrement de la police doit avoir été fait en l?’an 6 ? certifié conforme
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Pour compléter les informations d’Eric de Schepper, En août 1686, la commune faisant un dénombrement de ses biens fait remarquer que le prieur s’est approprié le cimetière joignant la maison claustrale depuis 30 ans et que depuis elle doit enterrer ses morts dans un vacant à l’écart, d’une émine. (C’est l’emplacement actuel de la mairie).
Le prieur Cousin s’était rendu odieux par l’affaire Bouton, et les villageois ne portaient pas l’institution dans leur coeur à cause de la dime élevée. Dans le cahier de doléance de 1789 les citoyens font remarquer que le curé ne dit qu’une seule messe le dimanche et que cela vaut tout au plus la moitié de la dime qu’ils versent.dans un geste civique ils offrent généreusement l’autre moitié pour combler le déficit de l’état…
Pour compléter moi aussi ce que dit Michel Raulet, jusqu’au
moins 1698, ce n’était pas ce fichu prieur Cousin qui était au
poste « avancé » de « missionnaire » botté, mais le prieur Temple
-oui, c’était son nom!- ou Dutemple, cela varie selon les documents; bien que ce curé signait Temple…
En 1698, le prieur Temple était en fonction à Vallérargues… Ou,
ou il n’en n’était pas parti depuis longtemps…
En tous cas, son successeur fut hélas bien le très fameux Cousin.
Eric de Schepper-Granier
Rectificatif: le prieur Temple était en poste en 1694.
Peut-être avait-il disparu en 1698?
En tous les cas, Je possède une obligation faite au habitants de
Vallérargues, de payer une somme de 54 (0?) livres à ce monsieur.
Eric de Schepper-Granier
réponse tardive certes, mais la connaissance avançant pas à pas comme au siècle des lumières… il n’y a pas eu une église, mais deux suivant cette délibération du 8 octobre 1690 :
…Ce qu’entendu par les susnommés après avoir mûrement considéré la proposition du sieur Coulan Consul a été unanimement conclu et délibéré qu’il sera fait un devis pour la construction d’une nouvelle église, attendu que l’ancienne s’est démolie d’elle même depuis une année environ et qu’elle ne pouvait contenir tout le peuple, laquelle sera faite joignant la maison claustrale de ce lieu du côté du couchant d’icelle ainsi qu’a été désigné par Monseigneur l’Evêque d’Uzès pour après le devis fait, mettre la construction en enchères publiques et la délivrer à celui qui en fera la meilleure condition et que cependant Monseigneur l’Evêque d’Uzès sera supplié par celui qui lui remettra cet état de la présente délibération que l’on rétablisse l’église sur son ancien fondement, le tout comme il le jugera le mieux à propos et le plus utile à la Communauté qui se trouve misérable et accablée d’affaires, et supplié aussi d’apporter sa protection pour le recouvrement de ce qui se trouve être dû et particulièrement contre les héritiers du sieur Temple lequel seraient incessamment poursuivis aux frais de la Communauté, pour les sommes en provenant être employées au paiement de ce qui sera emprunté pour la construction de l’église…
la délibération est plus longue, mais on note que cette délibération à été suivie d’effet puisque les vestiges de cette église sont bien au couchant; cela signifie que l’on ne sait pas ou se trouve l’emplacement de l’église primitive ( à proximité de toute façon à l’est ou au nord?) On voit aussi que l’Evêque a forcé la main aux habitants qui préféraient reconstruire l’ancienne église ce devait être moins cher.
l’ancienne église n’est pas vraiment tombée toute seule, d’autres délibérations indiquent de mauvais travaux de restauration. Enfin le sieur Temple était mort à cette date et il était débiteur envers la communauté.
on comprend fort bien qu’une église à Valerargues n’était pas depuis longtemps la tasse de thé des habitants ..
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