Pierre Rolland

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15 sujets de 46 à 60 (sur un total de 61)
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  • en réponse à : Manuscrit Gaiffe #5086
    Pierre Rolland
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    Cher Monsieur Gaiffe,
    Merci de votre suggestion qui ouvre effectivement une nouvelle piste (si ce Gaiffe est bien celui qui a vendu le manuscrit qui porte son nom, il en a peut-être gardé une copie).

    Cordialement

    en réponse à : Château de Mandajors #5075
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Sur les soldats qui occupaient le chateau de Mandajors on ne connait pas grand chose, à part le nom de leur chef, un certain Vidal, tué semble-t-il sauvagement par les camisards. Ce qui se passa à Mandajors est raconté dans le Bosc La guerre des Cévennes tome 1 pages 295 et suivantes, également par l’abbé Louvreleuil dans Le fanatisme renouvelé, et également un paragraphe dans Itinéraires protestants, tome 1, Les Cévennes.

    Pierre ROLLAND

    en réponse à : Jean Cavalier au Mazelet #5073
    Pierre Rolland
    Modérateur

    A part ceux que vous citez, je connais un seul autre témoignage de l’époque sur « l’incursion » du Mazelet, c’est une lettre de Grégoire Vidal, prieur de Mialet (présentation Bernard Atger, Presses du Languedoc page 47) :

    « La nuit de mercredy dernier, ces malheureux vinrent de nuit à Durfort, qui est à une lieue plus bas qu’Anduze, à la droite sur le grand chemin qui va à Montpellier, où Mr le curé de St Martin demeure ; ayant frappé fortement à la porte, son valet luy vint dire qu’il y avoit au devant et à touts les costés de la maison, une grande quantité des gens armés, ce qui l’obligea à se lever, et voiant qu’il n’étoit pas en état de résister, quoiqu’il eut plusieurs fusils, et suffisamment de munitions, il fut obligé de leur ouvrir la porte, après leur avoir demandé la vie, ce qu’ils luy promyrent. Et dès qu’ils furent entrés ils luy dirent de rendre tous les fusils qu’il avoit et autres munitions ; ce qu’il fit sans hésiter. Cela fait, ils pillèrent et emportèrent tout ce qu’ils trouvèrent dans la maison, son argent, le calice et autres vases sacrés de l’église. M. l’abbé de Vibrac croioit en etre quite avec cela, mais il se vit à meme temps en état de mourir. On luy dit de se mettre à genoux, et de se préparer à la mort, ce qu’il fit en les suppliant de luy donner la vie, de la manière qu’on la luy avait promise ; ce qu’on luy accorda enfin, quoiqu’il y en eut, qui étoit un peu plus loin, qui crioit toujours qu’il le falloit faire mourir, etc. etc.

    Après cela, ils mirent le feu au palier qui se tenoit à la maison, afin de faire périr l’un et l’autre, ce qui seroit arrivé, si après le départ de ces malheureux, qui avoient pris le chemin qui conduit à l’église de St Martin, pour l’aller bruller, les paroissiens et habitants n’étoient venus en toute diligence pour empecher et garantir du feu la plus grande partie de la maison. Ces scélérats, après avoir brisé la porte de l’église, pillerent et brullerent tous les ornements de meme que le tabernacle et la chere, et renverserent l’autel. »

    Page 51 du meme ouvrage, reprise d’un récit à peu près semblable, avec cette précision :

    « Dès qu’ils furent entrés ils luy firent donner ses armes, plomb et poudre etc ce qu’il fit à la réserve de cinq fusils qu’il avoit à un autre endroit de sa maison, si bien mis à couvert qu’il n’y avoit pas d’apparence qu’on les put trouver  »

    A part ça, vous trouverez un autre récit (qui n’apporte rien de plus à ce que vous connaissez déja dans le Court, Histoire des troubles des Cévennes, livre II page 115 de l’édition originale (réédition prochaine aux Presses du Languedoc, publicité gratuite !).

    Il donne comme détail supplémentaire :  » cet ecclésiastique, qui de plus régala ses Hotes de quelques rafraichissements »

    Tenez-nous au courant de vos trouvailles!

    Pierre ROLLAND

    en réponse à : Recherche sur janvier 1703 (Courry) #5069
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Louvreleuil cite le brûlement de l’église de Courry (page 90 de la nouvelle édition des Presses du Languedoc). La date n’est pas donnée, mais il suit à peu près l’ordre chronologique : ce serait donc avant le 12 janvier cité page 92.

    Le manuscrit Dupuy-Montbrun (que nous allons bientôt publier sur camisards.net) est plus précis (mais pas forcément exact) :

     » Le 31 de décembre la troupe de Castanet massacre Verdeillan notaire de St Privat de Vallongue, et le cadet Saunier dudit lieu et brula leurs maisons, après les avoir pillées. D’un autre côté Rolland faisait du ravage au diocèse d’Uzès, car le même jour 31 décembre il mit le feu aux églises et maisons curiales de St Maurice de Ventalon, Concoules, du Vialas, de Castagnols, de St André de Capcèze, de Rochegude, d’Orgnac, de Taraux, de St Denis, de Maussas (?), de Courry, d’Avéjean, de Stes Ouilles. Et en celui d’Alais les églises de Maruéjols, St Bénézet et Massanes. » Cela fait beaucoup pour la troupe de Rolland, et c?est plus probablement (comme celui-ci le dit) la troupe de Cavalier qui a brûlé St-Denis, Tharaux, Rochegude, Courry, etc. »

    Vous pourriez le savoir plus précisément sans doute en cherchant aux archives de l’Hérault dans le carton C257 où il y a énormément de dossiers d’églises brûlées (malheureusement à ma connaissance il n’y a pas d’inventaire détaillé
    Par ailleurs, Henri Bosc (La guerre des Cévennes tome 1 page 658) cite le meurtre de 2 habitants de Courry le 24 avril 1703 à Melhen. Le même auteur (tome2 page 395), dit que les camisards de Cavalier passèrent la nuit du 8 au 9 octobre à Courry, et se dirigea ensuite sur les Vans. C’est là toutes les références que nous avons pu trouver sur Courry.

    Bon courage pour vos recherches (et informez-nous si vous trouvez d’autres choses, ce que nous espérons bien !)

    Pierre ROLLAND

    en réponse à : le chabian? #5065
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Le Chabian est un hameau de la commune actuelle d’Aigaliers (paroisse ancienne de Bourdiguet), en plein coeur du territoire camisard de Cavalier (à l’Est de l’emplacement où il avait ses grottes magasins-hôpitaux). « Sauvé par le Chabian », je dois avouer et regretter mon ignorance. Peut-être pourrait-on contacter les auteurs du prospectus si on les connaît ?

    Pierre ROLLAND

    en réponse à : répression exercée sur les camisards #5063
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Bonjour,

    Je peux vous faire parvenir, si vous ne les avez pas, les interrogatoires de Jean-Pierre Buis ou Buy conservés aux Archives départementales de l’Hérault (ils seront publiés sur camisards.net plus tard). Henri Bosc dit que Buis a été transféré de Tournon à la citadelle de Montpellier, puis condamné et exécuté à Montpellier. Je l’ai repris dans mon « Dictionnaire des camisards », mais sans en avoir trouvé la preuve jusqu’à maintenant. Je suis bien sûr très intéressé par tout ce que vous pouvez avoir trouvé comme documents ayant trait à la guerre des camisards en Ardèche ou ailleurs pour publication sur camisards.net.

    Pierre ROLLAND

    en réponse à : Galérien Noel BIAUX – matricule 27645 #5036
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Voici la notice consacrée à Biaux dans le Dictionnaire des camisards (1995 Presses du Languedoc, publicité gratuite !):

    BIOS (BIAUX pour Tournier, Biozet pour les papiers Court volume 11), Noé, de Générac, né vers 1663, berger. Condamné aux galères à vie le 7 juin 1703 par le maréchal de Montrevel à Alais pour détention d’armes. Sa femme, Jeanne Borguet(te), fut recluse avec plusieurs autres à Perpignan. Libéré en 1716, pensionné en Suisse, il meurt à Lausanne en 1746. Sources : Tournier III.60, AD34 C 192.317 listes Montrevel, Pap. Court vol. 11 folio 391.

    Je peux ajouter que j’ai la photocopie de la liste de Montrevel ainsi que celle des papiers Court. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu les pièces de son procès, mais je vérifierai.

    J’ai trouvé récemment l’avis de sa prise et de celle de sa femme à Générac pour assemblée. Là aussi je peux vous fournir la photocopie.

    Je tâcherai, car cela peut intéresser d’autres visiteurs de Camisards.net de mettre ces documents comme illustration de la biographie de votre ancêtre avec les autres biographies de camisards fin 2001, mais en attendant, si vous me contactez par courrier électronique, (PierreHenri.Rolland@wanadoo.fr) je peux vous les faire passer directement

    Pierre ROLLAND

    en réponse à : Presbytère de La Salle-Prunet #5366
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Une petite rectification aux très intéressantes autoréponses de Cécile Reynes : les habitants des neuf hameaux de Prunet Montvaillant n’ont pas été obligés de se réfugier au château de Montvaillant par Montrevel au cours du brûlement des Cévennes, mais à Florac avec les habitants de St-Julien d’Arpaon, de St-Laurent-de-Trèves, de Salièges, de Rampon, de Ruas et de Chabrières (Bosc, La guerre des Cévennes, tome II page 148 et Louvreleuil tome II page 50).

    Je pense par ailleurs que l’appelation « évêque huguenot » (donnée par les catholiques) correspond plus à Paul Rabaut, leader incontesté des pasteurs du Languedoc dans ces années, qu’au pasteur Gabriac (je n’en ai pas la preuve, mais poursuit les recherches à ce sujet).

    Pierre ROLLAND

    en réponse à : Presbytère de La Salle-Prunet #5363
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Dans « Dire les Cévennes », co-édition Club céveno-Presses du Languedoc p 74 (1994), Patrick Cabanel commente le récit du passage d’un prédicateur morave, Weitnauer, en 1771, au séminaire de la Salle Prunet, où « il assiste à la vie du séminaire clandestin que dirige le pasteur Jean-Pierre Gabriac pour former les candidats au séminaire de Lausanne ».

    En voici un extrait :

    « ? Nous arrivames un peu plus tard au village de [la] Salle, situé dans un agréable vallon. On me logea dans une maison où il y a une espèce de séminaire de neuf étudiants, qui s’y font préparer au ministère sous la direction de deux pasteurs. Tout le monde m’y fit accueil?. Le soir Mr Gabriac revint de la campagne où il avait prêché. C’est un homme qui pourrait faire beaucoup de fruit si, au lieu d’une morale sèche, il tâchait d’inculquer à ses proposants les vérités de la foi. C’est dommage qu’il traite cette affaire avec les jeunes gens en forme de métier? »

    Pierre ROLLAND

    en réponse à : Faire un wargame sur la guerre des Camisards. #5025
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Sébastien,
    Comme quatrième équipe, je te suggère les « Cadets de la Croix ». C’était des catholiques « ultras », mais surtout pillards et bandits. Ils s’attaquaient surtout aux protestants (« nouveaux convertis », mais ne dédaignaient pas de piller aussi les propriétés catholiques. Ils étaient actifs surtout dans la plaine (région d’Uzès). Il ne faut pas les confondre avec les « Florentins » (de la région de St-Florent-sur-Auzonnet)qui eux étaient largement contrôlés par les autorités (et même armés et financés par eux).

    Pour les héros, je suggère :

    – chez les camisards, Pierre Laporte dit Rolland, qui a été tué en juillet 1704 par les soldats du roi sur dénonciation d’un traitre. Jean Cavalier, qui négocia avec les autorités en mai 1704 et parti à l’étranger (petit paysan et mitron à l’origine, il finira général des armées anglaises et gouverneur de Jersey). Abraham Mazel, un de ceux qui ont déclenché la guerre en juiller 1702 en tuant l’abbé du Chaila, et sera l’un des derniers à se battre en tentant en 1709 de soulever le Vivarais (Ardèche) et une nouvelle fois les Cévennes. Il est tué près d’Uzès en 1710.

    – Du côté du pouvoir royal : Basville, l’intendant du Languedoc, qui avait tous les pouvoirs, véritable « roi du Languedoc ». Le maréchal de Broglie, assez incapable, le maréchal de Montrevel qui préférait s’occuper de ses maitresses plutôt que des camisards, le maréchal de Villars, qui fit très intelligemment la paix en négociant avec les camisards (dont Cavalier vu plus haut).

    Je m’arrête là car j’en ai marre d’écrire, de toute façon la lecture approfondie du site te donnera beaucoup de renseignements ! Bon courage, et tâchez de mettre le moins possible d’inexactitudes historiques dans votre jeu !
    Pierre ROLLAND

    en réponse à : Presbytère de La Salle-Prunet #5361
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Un élément de réponse très partiel : j’espère que d’autres visiteurs du site compléteront. Le pasteur Jean-Pierre Gabriac avait fondé (dans les années 1750-1760), « une sorte de séminaire clandestin où il préparait quelques jeunes gens au ministère pastoral avant que ceux-ci n’aillent parfaire, à Lausanne, leur formation théologique, comme il l’avait fait lui-même ». Cette citation est extraite du 1er volume des « Itinéraires protestants » des Presses du Languedoc, Cévennes, page 113. A noter que c’est le séminaire de Lausanne, longtemps dirigé par Antoine Court, qui était surnommé  » l’école des martyrs » (plusieurs des anciens étudiants, devenus pasteurs du Désert en France, sont morts sur l’échafaut). Comme « évêque huguenot », je ne vois qu’Antoine Court ou Paul Rabaut qui auraient pu porter ce surnom (que je ne connais pas. Où l’avez-vous lu ?). Enfin, je pense que ce « séminaire » ne se tenait certainement pas dans le presbytère catholique, qui était probablement habité à l’époque par le curé.

    Si vos ancêtres sont de Prunet-La Salle-Montvaillant, il faudrait donner leurs patronymes pour pouvoir les situer, Reynes me semblant, bien que je ne sois pas un spécialiste de généalogie, venir plutôt du Vivarais !

    Pierre ROLLAND

    en réponse à : recherche sur les pratiques au desert #5053
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Dans le second volume des Prédicants protestants de Charles Bost, page 399 à 449, vous trouverez une analyse et des extraits de sermons des prédicants du Désert au cours de la période 1685-1698

    Pierre ROLLAND

    en réponse à : La Cévenole #5017
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Je pense que le seul endroit où vous risquez de trouver cet enregistrement est le Musée du Désert à Mialet. Leur adresse électronique : musee@museedudesert.com

    Pierre ROLLAND

    en réponse à : famille de Pierre LAPORTE #5004
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Réponse à S. Bazalgette : j’ai visité le Musée du Désert avec Charles La Porte, et le directeur a obligeamment photocopié pour lui la généalogie publiée par Bosc. Merci quand même !

    Pierre ROLLAND

    en réponse à : famille de Pierre LAPORTE #5002
    Pierre Rolland
    Modérateur

    The father of Pierre Laporte ( » Rolland »), the camisard leader, is Jean Laporte, born in the mas of Frigoule, in St – Sebastien d’ Aigrefeuille’s parish, being married on February 3, 1679 by the minister Alméras with Madeleine Gras from the Mas Soubeyran ( Mialet). They probably had eleven children:

    – The eldest, Pierre ( Rolland), was born on January 3, 1680, baptized the 7 by Minister Desostelle.

    – Jean, died at the age of 1 in July 28, 1683.

    – Jean-Pierre, a camisard probably nicknamed Amat, surrenders on November 29 1704, and leaves abroad.

    – Louis, a camisard, submits himself after Rolland’s death and leaves to Switzerland where he is the officer of the camisards refuge. He leaves then to Holland where he obtains a lieutenance in the army. It is undoubtedly of this Louis Rolland that Charles Laporte is descended from.

    – Jean, born on July 24, 1682, imprisoned with his father in the prison of Perpignan, removed with all the population of Mialet, bears the name of Rolland-Laporte. It is the last one of its descendants who sold his house of Mas Soubeyran to the society of the history of the Protestantism. He died without descent in 1891.

    – Suzanne

    – Anne

    – Magdeleine

    – Jacques

    – Joseph

    – Jeanne

    Regrettably I do not know anything from these six last ones and their descent, but the other guests of Camisards.net will certainely know more about it !

    Pierre ROLLAND

    According to Mr Auguste Gervais’s article in the Bulletin of thesociety) of protestantism, year 1880, page 472. Traduction : Estelle TARRAGON

    Le père de Pierre Laporte dit Rolland, le chef camisard, est Jean Laporte, né au mas de la Frigoule, dans la paroisse de St-Sébastien d?Aigrefeuille, marié le 3 février 1679 par le pasteur Alméras avec Madeleine Gras du Mas Soubeyran (Mialet). Il semble qu?ils aient eu onze enfants :

    – l’aîné, Pierre dit Rolland, né le 3 janvier 1680, baptisé le 7 par le pasteur Desostelle.

    – Jean, mort à l’âge de 1 an le 28 juillet 1683.

    – Jean-Pierre, camisard probablement surnommé Amat, se rend le 29 novembre 1704, et part à l’étranger.

    – Louis, camisard, se rend à la mort de Rolland et part en Suisse où il est officier des camisards réfugiés. Il part ensuite en Hollande où il obtient une lieutenance dans l’armée. C?est sans doute de ce Louis Rolland que descend notre correspondant Charles Laporte.

    – Jean, né le 24 juillet 1682, emprisonné avec son père à la prison de Perpignan, enlevé avec toute la population de Mialet, porte le nom de Rolland-Laporte. C?est le dernier de ses descendants qui vendit sa maison du Mas Soubeyran à la Société de l’histoire du protestantisme et mourut sans descendance en 1891.

    – Suzanne

    – Anne

    – Magdeleine

    – Jacques

    – Joseph

    – Jeanne

    Malheureusement je ne sais rien de ces six derniers et de leur descendance, mais certainement d’autres visiteurs de Camisards.net en sauront plus !

    Source : article de Mr Auguste Gervais dans le Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme, année 1880, page 472.

    Pierre ROLLAND

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